L’essentiel de nos informations est constituée par une coupure de journal dont le titre est inconnu et dont Jean Pagot reproduit de larges extraits dans son ouvrage Le Caractère Philosophique.
Nous en reproduisons le texte :
PASTEUR ? UNE MAZETTE ! DECLARE STANISLAS BIGNAND qui avec sa boîte magique guérit toutes les maladies, fait pousser la légume (sic) jusqu’au gigantisme et réduit la consommation des autos. (De notre envoyé spécial, Alfred Lomont) Dijon le 2 juin, par téléphone.
Stanislas Bignand, le radiesthésiste de Dijon est-il le charlatan sans vergogne que les médecins de la Côte d’Or ont traîné en justice et réussit à faire condamner au mois de Décembre ?
Ou bien est-il le grand précurseur, l’inventeur que des savants insoupçonnables considèrent comme un moderne Prométhée ?
Le tribunal correctionnel de Dijon l’avait condamné pour exercice illégal de la médecine à 10.000 francs d’amende et à 500.00 de dommages et intérêts au bénéfice du Syndicat des Médecins. Le tribunal devant lequel Bignand avait interjeté appel ne peut se décider, cette fois, et a remis sa décision sous huitaine.
Mais la question n’est pas là… il semble que cette fois encore, les faveurs de la foule aillent à celui qui, ne s’aidant que d’un condensateur fait pousser des carottes géantes, allume des lampes au néon qui ne veulent plus s’éteindre, guérit les cancéreux ainsi que les tuberculeux et sauve ceux que les médecins orthodoxes ont condamné définitivement… ce sont me dira le sorcier, les collecteurs qui captent l’énergie cosmique de l’atmosphère. Une fois mise en tonneau, cette énergie disponible peut être dérivée et transmise aux condensateurs se trouvant dans les fameuses petites boîtes que Bignand vend aux malades qui le viennent consulter.
Monsieur Durand souffrant de la tuberculose ou de rhumatismes rentre alors chez lui, débranche sa T.S.F. met la prise de courant à la boîte cosmique et, au bout de 15 jours à 3 semaines au plus, il siffle « Le Petit Vin Blanc » en se rasant. Il est guérit.
Bien sûr cela peut paraître incroyable, cela l’est même en fait, mais c’est en gros, le mécanisme du traitement…
Détourner les ondes nocives et en renforcer d’autres.
…
Des milliers de guérisons.
Cer les faits sont là, il y a des milliers de guérisons ; des pharmaciens, des médecins viennent consulter le guérisseur. Devant l’évidence il faut s’incliner.
Cela me semble la raison même, et puis il y a les colloïdaux. J’avoue ne pas avoir su, jusqu’à maintenant, la signification de ce vocable.
C’est encore très simple ; on prend un morceau de cuivre ou de nickel, on le met dans un récipient d’eau pure. On soumet le tout aux radiations de l’énergie emmagasinée dans les accumulateurs Bignand.
Au bout d’une quinzaine de jours, le métal est digéré par l’eau et on ne retrouve plus dans le liquide la caractéristique chimique du métal.
Vous n’y comprenez rien ? Consolez-vous car des savants comme Monsieur Marcel Violet, le titulaire du laboratoire thermo organique biologique au centre de recherche médicale et scientifique de paris et le Maître de conférence des sciences physiques à la Faculté des sciences de Dijon, Monsieur Maurice Deladilh, n’y ont rien compris non plus.
Miracles.
N’empêche qu’ils ont été obligés de constater qu’une goutte de ce liquide dissoute dans un litre d’eau, fait pousser les carottes géantes du champ qui est arrosé avec cette eau.
D’autre part une traction avant Citroën a vu diminuer sa consommation d’essence de 15 litres à 8.2 litres / 100 km, à la suite d’un traitement par les rayons Bignand…
Bien que cet article laisse de nombreuses questions sans réponse, nous y retrouvons des choses familières, les effets sur le plantes, leurs croissance, sur les malades, leurs rétablissement assez rapide, sur les phénomènes de carburation, de combustion. Nous entendons parler d’un condensateur, sûrement électrique. Comment se fait le branchement ? Nous l’ignorons, s’agit-il de brancher l’antenne ou le cordon secteur du poste qui par les retours de masse est à l’antenne ? Nous retrouvons les colloïdaux ou selon la terminologie actuelle, les oligo-éléments dispersés. On nous parle aussi de la disparition de la caractéristique chimique du métal de l’électrode dans l’eau. Ces arguments sont repris par Marcel Violet dans ses propres publications 10 et 15 ans plus tard. Des informations complémentaires nous apprennent que les condensateurs Bignand étaient à la cire d’abeille. Quoi qu’il en soit Stanislas Bignand finit tristement sa vie et en 1957, Marcel Violet dépose une demande de brevet relatif à un dynamiseur d’eau équipé d’un condensateur à la cire d’abeille, exploitant un phénomène appelé « décharges électriques silencieuses à travers des électrodes diélectriques ». C’est le titre de la communication faite par Messieurs Jatar et Sharma à l’Académie des Sciences en date du 17 juillet 1957. La conclusion de ces chercheurs est que la cire d’abeille présente plus que tout autre cire, le phénomène de microclaquage lorsqu’on la soumet à une tension électrique . Ce qui veut dire qu’un condensateur, quel qu’il soit d’ailleurs, soumis à une différence de potentiel suffisante sera le siège de micropulses à front raide, riches en harmoniques.
Nous allons voir avec une étude plus détaillée du successeur de Bignand, Marcel Violet, comment la cire d’abeilles concentre l’énergie cosmique et modifie la structure même de l’eau.
Jusqu’à la détection sensible qu’est le Raman-laser, on pensait qu’il n’y avait qu’une sorte d’eau. Cette méthode a montré que l’eau peut prendre 5 états : elle peut être monomère, dimère, trimère, tétramère ou pentamère. Dans un verre d’eau, il y a ainsi plusieurs sortes d’eau mélangées. Cependant certaines eaux vont contenir plus de trimères, par exemple la rosée et l’eau d’orage. D’autres vont contenir plus de pentamères, c’est le cas des eaux de réserves telle que l’eau du robinet ou la glace.
Or l’eau trimère est apparemment la plus active au niveau biologique. Lorsque nous buvons l’eau du robinet, ce sont nos cellules qui vont fournir l’énergie nécessaire pour enrichir le mélange en son composant trimère. La trimérisation de l’eau est la première objectivation scientifique de la dynamisation et une confirmation scientifique de sa qualité. C’est ainsi que nous obtenons l’eau Violet.